pourquoi adopter le stop pub ?

Vous le savez certainement, un foyer français reçoit en moyenne 40 kg de publicités papier chaque année. La réglementation des déchets évolue, la fiscalité aussi. Notre taxe déchet dépendra bientôt du poids de nos poubelles, cette initiative est amenée à se déployer à travers toute la France. Le traitement du papier coûte 200 euros par tonne, soit 8 euros par foyer du fait même de ces publicités. 

Le STOP PUB est le dispositif citoyen qui permet de refuser de recevoir la publicité papier dans sa boîte aux lettres. En France, près de 10 millions de foyers ne reçoivent plus de prospectus publicitaires et économisent ainsi plus de 200 000 tonnes de gaspillage inutile du papier. 

Découvrir l’histoire du STOP PUB en France. 

Il existe deux catégories de personnes qui refusent de recevoir les imprimés non adressés (journaux d’annonces ou prospectus). 

Les utilisateurs temporaires de l’autocollant (pour raison d’absence prolongée, de vacances, etc.)

  • Ne souhaitant pas encombrer inutilement leur boîte aux lettres
  • Ne souhaitant pas laisser comme « signalement aux cambrioleurs » une boîte aux lettres pleine, témoin de leur absence
  • Ne souhaitant pas à leur retour, rechercher leur courrier dans les strates superposées d’enveloppes et de prospectus
  • Les appartements ou maisons inoccupées pour cause de vente, rénovation, etc

Les utilisateurs permanents de l’autocollant

  • Les personnes ayant une sensibilité écologique
  • Ceux qui ne lisent pas la publicité papier pour diverses raisons
  • Certaines personnes défavorisées
  • Certaines personnes présentant une perte de mobilité ou autre type d’handicap
  • Les personnes disposant de plusieurs boîtes aux lettres ou d’une boîte aux lettres commerciale
  • Les boîtes aux lettres des entreprises 

L’autocollant STOP PUB ne vise pas à « interdire » les prospectus publicitaires en boîte aux lettres, simplement à éviter le gaspillage de papier pour ceux qui ne lisent pas cette publicité papier. En France, 66% des Français ne souhaitent pas adopter le STOP PUB, nous respectons ce choix. 

sondage STOP PUB

Inspiré d’initiatives déjà existantes, le Ministère de l’Écologie a lancé deux campagnes de diffusion d’autocollants STOP PUB en 2004 et en 2007.

« Entre 2004 et 2008, près de 9 millions d’autocollants ont été émis par le Ministère de l’Environnement. Cette dynamique nationale a été à l’origine d’une mobilisation au niveau local des collectivités qui ont pu diffuser cet autocollant sur leur territoire » (source : extrait du site du Ministère de l’Écologie). 

Depuis 2009, le ministère a cessé de distribuer l’autocollant STOP PUB et invite les collectivités à reprendre l’initiative à leur compte. C’est dans cette optique que stoppub.fr a été créé en 2009 et propose tous les outils pratiques pour mener une campagne STOP PUB efficace. 

Depuis bientôt 10 ans, nous accompagnons collectivités, entreprises et associations engagées dans la mise en place d’opérations STOP PUB, la campagne de communication, la fabrication d’autocollants de haute qualité et l’évaluation de l’efficacité du dispositif. Stoppub.fr a construit une solide réputation et l’ensemble des prestations proposées peuvent donner lieu à un financement à hauteur de 70% de l’ADEME grâce au fonds déchets. Pour plus d’informations…

Il y a trois façons de se procurer un autocollant STOP PUB : 

Oui, c’est possible pour une commande de 1000 autocollants minimum. Rendez-vous ici

Il faut distinguer l’autocollant STOP PUB des mouvements anti-pub. Le paysage publicitaire est aujourd’hui extrêmement diversifié et il exploite de nombreux supports pour communiquer. 

L’autocollant STOP PUB est un dispositif citoyen apparu à la fin des années 1990 et popularisé en 2004 par le ministère de l’écologie. Il consiste à signifier son refus de recevoir la publicité papier dans sa boîte aux lettres, il a pour seul vocation d’éviter le gaspillage de ce papier. Il ne s’oppose donc pas aux autres formes de publicité. Il existe par exemple une alternative à l’imprimé publicitaire en boîte aux lettres qui consiste à consulter les catalogues promotionnels sur des sites et applications spécialisés.

 

Certains opposants au STOP PUB le sont à tort car ils pensent que les autocollants créent du chômage pour les distributeurs et les imprimeurs. Mais est-ce bien vrai ? 

Non, le dispositif STOP PUB ne crée aucun chômage, ni pour les distributeurs de publicités, ni pour les imprimeurs !

Dans les années 2000, les sociétés de distribution publicitaire comptaient près de 50 000 salariés. Aujourd’hui, les effectifs avoisinent les 30 000 salariés ; soit une baisse d’environ 40%. Alors accuser le dispositif STOP PUB est facile et tout trouvé, d’autant plus qu’une crainte avait été exprimée dès les premiers mois du dispositif, crainte à laquelle l’ADEME avait tenté de répondre à travers une étude menée en 2009. 

Et pourtant la baisse des effectifs n’a pas de rapport avec le dispositif STOP PUB.

De 1999 à 2021, le nombre de ménages est passé de 24 à 30 millions. soit une hausse de 25% (source : INSEE). Aujourd’hui, le taux d’implantation du STOP PUB est estimé entre 25 et 30% selon les études (Ademe 2020, Opinionway Bonial 2021). Le nombre de boîtes aux lettres à distribuer est donc resté relativement constant. Pour confirmer ces chiffres, une étude menée par l’ADEME en 2003 montre que les français reçoivent chaque année plus de 900 000 tonnes de prospectus en boîte aux lettres. En 2019, l’ADEME annonce que ce chiffre est sensiblement le même.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que bien que l’autocollant soit très efficace en France, la croissance de l’activité publicitaire et l’évolution démographique ont compensé les effets du dispositif écologique. En effet, les économies réalisées n’ont pas permis de diminuer le volume de prospectus publicitaires, simplement d’en ralentir la croissance. 

Il y a donc depuis 20 ans une certaine constance dans le volume de prospectus distribués et dans le nombre de foyers qui les reçoivent. Le STOP PUB n’est donc pas responsable de la baisse des effectifs dans les entreprises de distribution. Cette baisse relèverait davantage de la mutualisation des tournées, de la robotisation des impressions, de l’optimisation des effectifs et à la professionnalisation des emplois (moins de petits contrats). Chaque année, 18 à 20 milliards de prospectus sont encore distribués dans près de 20 millions de boîtes aux lettres qui acceptent toujours de les recevoir.

Tout comme il n’est pas pertinent pour un publicitaire d’adresser une publicité pour des piscines à un usager qui habite en appartement, il n’est pas non plus pertinent d’adresser de la publicité papier à quelqu’un qui ne la lit pas. 

Il faut comprendre que l’objectif à atteindre pour un publicitaire est de communiquer une annonce au plus grand nombre pour le meilleur coût. La conception, la fabrication et la distribution des imprimés publicitaires ont un coût. À ce coût s’ajoute aujourd’hui des participations financières obligatoires (assimilées à des taxes) comme par exemple la contribution Ecofolio qui s’élève à 58€ HT par tonne (source : CITEO 2021). Ce financement permet de couvrir une partie du coût de la revalorisation des déchets publicitaires. Bien que certains organes de défense de consommateurs considèrent que cette contribution ne soit pas suffisante, un distributeur publicitaire qui ne respecte pas l’autocollant STOP PUB distribue sa publicité à perte, diminue sa cible et augmente son coût de fonctionnement inutilement. 

De plus, ne pas respecter le STOP PUB renvoie une image dévalorisante auprès du public, d’une part concernant le métier de la publicité et d’autre part vis-à-vis des enseignes concernées par la publicité, et ça non plus ce n’est pas négligeable aujourd’hui… D’ailleurs, la totalité des grandes enseignes en France se sont engagées à respecter le STOP PUB et la plupart l’ont inscrit dans le contrat qui les lient aux sociétés de distribution. 

Enfin et surtout, l’amende qu’encourent les sociétés de distribution publicitaire à ne pas respecter le STOP PUB a été ré-évaluée à la hausse depuis 2021 pouvant atteindre 7 500 euros par non-respect pour les entreprises contrevenantes (contravention de 5e classe selon l’art. L 541-15-15 du code de l’environnement, plus d’informations ici). Au vu du nombre de boîtes aux lettres, la note pourrait vite grimper ! 

Les distributeurs ont tout intérêt à respecter le STOP PUB et à le faire respecter par l’ensemble de leurs salariés et collaborateurs, cela implique de former correctement le personnel dès son arrivée dans l’entreprise sur les bonnes pratiques de la profession. 

Vous recevez de la publicité malgré la présence d’un autocollant STOP PUB ? Vous pouvez le signaler ici.

Même si de gros efforts ont été faits, l’empreinte environnementale des prospectus est réelle et elle se décompose en plusieurs étapes : 

  • L’extraction dans le milieu naturel de matières premières
  • Leur acheminement jusqu’au lieu de fabrication du papier
  • La fabrication en elle-même consomme eau, énergie, bois, papier, produits chimiques mais elle émet aussi des polluants
  • Le transport du papier chez les imprimeurs avec l’utilisation d’encre et d’énergie pour imprimer
  • Le transport chez les distributeurs
  • La distribution semi-véhiculée jusque chez vous
  • La fin de vie du prospectus

 

cycle de vie du prospectus

 

« Oui mais le papier est recyclable, non ? »
Le papier est 100% recyclable mais pas 100% recyclé. En France en 2016, seul 55% du papier français a été réellement recyclé (source : Ecofolio). 

« Et quand il n’est pas recyclé, il est quoi alors ?! »

Lorsque le papier n’est pas recyclé, il est incinéré dans la majorité des cas… ou enfoui dans des décharges dans d’autres cas. 

« Oui mais j’ai entendu dire qu’en France, on ne coupe plus aucun arbre pour faire du papier… »
C’est complètement faux. On coupe des millions d’arbres en France chaque années qui sont triés selon leur qualité et leurs caractéristiques pour faire un tas de produits dérivés du bois, dont directement et indirectement du papier. En France, nous avons la chance de disposer de forêts gérées durablement (globalement, on plante plus d’arbres qu’on n’en coupe). Mais rappelons que 78% du papier graphique utilisé en France est importé selon une étude de WWF réalisée en 2010. Même si le papier fabriqué en France provient globalement de forêts gérées durablement, qu’en est-il de ce papier importé ? C’est là une vraie question. 

Chaque années sont jetés près d’un million de tonnes de prospectus dans les poubelles de nos compatriotes français alors même que 22,5% d’entre eux lisent moins d’un prospectus par semaine (source : Balmétrie) ; autrement dit près d’un quart des Français pourraient se passer de ces prospectus papier ou opter pour des alternatives dématérialisées beaucoup moins impactantes. 

 

En France, le STOP PUB permet de refuser uniquement les imprimés publicitaires et informations commerciales « non adressées », même quand c’est pour promouvoir une « activité gratuite ». Toutefois, le STOP PUB ne permet pas de « tout bloquer », voici les points importants à savoir.

Les courriers adressés

Le STOP PUB ne permet pas de refuser les courriers adressés à votre nom et adresse et distribués par les services postaux autorisés par l’ARCEP, car dans ce cas ce sont des courriers. Si vous recevez ce type de publicité adressée, cela signifie que vos coordonnées figurent dans des listes de diffusions, vous avez alors la possibilité d’y avoir accès et de les modifier ou les supprimer en contactant les émetteurs de ces courriers. En revanche, une société qui ne fait pas partie des services autorisés par l’autorité de régulation ne peut pas glisser une publicité dans une enveloppe en y inscrivant votre nom et adresse et la poster dans votre boîte aux lettres dans le but de la faire passer pour une publicité adressée. Cette tentative de contournement de la loi est illégale.

L’information locale

Le STOP PUB ne s’oppose pas aux journaux émis par les collectivités ou lettres d’informations de vos élus dans l’exercice de leur mandat. Par extension, sont également tolérées les informations émises par les associations de quartiers qui participent à la vie locale et s’inscrivent dans l’action publique et citoyenne.

Les tracts politiques

Enfin, le STOP PUB ne s’oppose pas aux tracts politiques émis lors des campagnes électorales (même quand le candidat du tract ne vous plaît pas). Attention toutefois, ce tract doit réellement porter sur la campagne en cours (réunion politique, débat publique, programme électoral). Aucun appel à cotisation ou à devenir partisan d’un parti politique ne pourrait être toléré. Pour plus de précision sur ce point : une question parlementaire à laquelle le gouvernement a répondu précise cette pratique.

 

Ne confondons pas la publicité non adressée, l’information locale, la publicité adressée, le spam et les appels intempestifs. 

Publicité non adressée : flyers ou prospectus distribués sur lesquels ne figurent ni votre nom, ni votre adresse. Dispositif de lutte : l’autocollant STOP PUB. Si malgré la présence de l’autocollant vous continuez à recevoir des prospectus, vous pouvez signaler le non-respect auprès des distributeurs. 

Information locale : magazines de collectivité ou du quartier, lettre de co-propriété, tract politique (en période électorale). Dispositif de lutte : aucun, cette information répond à un devoir de certaines administrations de vous informer. 

Spam : message numérique reçu sans que vous ne soyez inscrit et avec impossibilité de se désinscrire. Dispositif de lutte : pour les spams mail, rendez-vous sur www.signal-spam.fr / pour les spams sms : rendez-vous sur www.33700-spam-sms.fr

Appels intempestifs : appels réguliers sur votre téléphone fixe ou mobile de la part de sociétés privées. Dispositif de lutte : inscription sur le site ministériel www.bloctel.gouv.fr 

Publicité adressée : catalogues ou programmes de fidélité sur lesquels figurent votre nom et votre adresse. Dispositif de lutte : demandez votre radiation des listes de diffusion en vous inscrivant sur la liste Robinson, gérée désormais par le FEVAD

LISTE ROBINSON
1 RUE FRANCOIS VIDAL
CS 30238
33 506 LIBOURNE CEDEX 

 

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